Parson Jones est un arbre. On ne rigole pas : dans le duo américain, aucun des membres ne s’appelle Parson ou Jones. L’un, chanteur, a pour nom Joshua Hollenstein. L’autre, multi-instrumentiste et producteur surdoué, est Kerry Fogarty. Parson Jones, lui, est donc un arbre. “Un séquoia géant, que l’on a repéré près de chez nous, dans le Parc Naturel d’Armstrong, au nord de la Californie. Il a le droit à sa propre plaque. Et à son nom.” Parson Jones a 1 500 ans. Il méritait bien ce traitement de faveur. “Des fois, les gens nous appellent Parson & Jones, ils veulent savoir qui est Parson, qui est Jones !”, s’amuse Kerry.
En 2014, sur un premier single pour le label français Underdog Records déjà, le duo chantait des rimes étranges, où il était question de souvenirs du futur. Et c’est précisément là, entre hier et demain, dans un présent agité, que s’étaient installés les deux Californiens, le temps d’un remarquable Make and Model.
On y entendait, joué sans effort, sans chiqué, un mélange de soul et de pop psychédélique, une rencontre entre OutKast et Grizzly Bear, du groovy et du hippie : on ne pouvait qu’en sortir happy.
Le groupe, qui se connaît depuis la fin de l’adolescence, a effectivement écouté beaucoup de musiques. Et a choisi de voyager avec tous ses bagages, comme le revendique Kerry Fogarty. “J’ai empoigné ma première guitare à 13 ans, j’étais un garçon un peu empoté, c’était ma seule façon de me faire remarquer par les filles ! Je me suis vite pris a jeu, je voulais jouer tout Led Zep, puis tout Nirvana, puis Al Green et Curtis Mayfield, puis du hip-hop… J’ai ensuite découvert les producteurs, leur apport fondamental à la musique. La technique m’obsède. Depuis, je ne quitte plus mon home-studio ! J’ai des centaines de chansons en chantier. Même s’il y a des dangers : par exemple, il faudrait être vingt sur scène pour parfaitement adapter notre nouvel album ! Dans la vie de tous les jours, je stérilise du matériel médical. Ça finance ma musique… Là encore, je vis en laboratoire ! Le studio est mon cocon, un endroit où je me sens bien, en sécurité.”
Clear As Day
Paru le 30 octobre 2019
Parson Jones est un arbre. On ne rigole pas : dans le duo américain, aucun des membres ne s’appelle Parson ou Jones. L’un, chanteur, a pour nom Joshua Hollenstein. L’autre, multi-instrumentiste et producteur surdoué, est Kerry Fogarty. Parson Jones, lui, est donc un arbre. “Un séquoia géant, que l’on a repéré près de chez nous, dans le Parc Naturel d’Armstrong, au nord de la Californie. Il a le droit à sa propre plaque. Et à son nom.” Parson Jones a 1 500 ans. Il méritait bien ce traitement de faveur. “Des fois, les gens nous appellent Parson & Jones, ils veulent savoir qui est Parson, qui est Jones !”, s’amuse Kerry.
Make and Model
Paru le 4 septembre 2014
L’air est ensoleillé.Le label français Underdog envoie cette trouvaille nonchalante de Californie sur un hamac volant: un duo hip-pop qui évoque l’élasticité et la malice mélodique de Premier jour, mais sans ces gros nuages noirs qui assombrissent le ciel de Bristol. Ici, ça se passe autour d’un barbecue avec le torse nu et le rythme.L’ Air ensoleillé: Make & Model sent la crème solaire. » Inrocks »